Ruche magique.

Cela fera bientôt une dizaine d’années que j’ai découvert la Ruche gourmande, un lieu magique comme il en existe peu. Il faut dire qu’un cabaret en pleine campagne, à l’entrée d’un village de trois cents habitants, ce n’est pas très commun.

Mais au-delà du lieu impressionnant que l’on découvre avec le restaurant, la salle de spectacle et la scène qui n’a rien à envier aux théâtres parisiens, c’est surtout la famille Soulard, sa générosité et ses qualités humaines dont il est question.

La Ruche gourmande est avant tout un projet familial. Catherine et Luc ont été d’abord horticulteurs et apiculteurs avant de monter une auberge, suivi d’un premier spectacle. Puis, il y eut les transformistes, le bourdon et le spectacle show-biz qui marqua un tournant avec l’arrivée d’Eugénie la fille prodigue à la mise en scène. Car Julie et Eugénie, les deux filles font partie de l’aventure depuis le début, alternant les rôles sur scènes, le service en salle pour finalement choisir l’administratif pour Julie et l’artistique pour Eugénie.

Cendrillon, le nouveau spectacle de la Ruche est magique à plusieurs titres. Sa qualité première est son universalité. Qui ne se retrouve pas dans une belle histoire d’amour ? De l’enfant au grand-père, tout le monde a les yeux rivés sur Cendrillon (Hélène Buannic) si maltraitée par sa marâtre et sa fille (Catherine et Eugénie qui ne se sont pas choisi les beaux rôles…), tandis que les femmes et les petites filles craquent sur le beau prince charmant (Gregory Deck), un peu hâbleur et dragueur au départ, mais qui se révélera « so romantic » au final (la caractéristique d’un prince charmant…)

Le spectacle est rondement mené. Les chansons, dont certaines sont des créations, les lumières, les tableaux et les chorégraphies nous font rêver, la fée et la souris Gus Gus nous font rire. Le temps d’un spectacle, j’ai retrouvé mon âme d’enfant.

Merci la Ruche gourmande.