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Blog à la campagne
9 août 2013

Le syndrome Nabila

couvdef-dame

Depuis la sortie du second tome des Chroniques de Xin Tseu, je me rends compte de l’importance de la presse locale et surtout de sa cruelle absence. Malgré des envois (coûteux pour un petit éditeur) aux journalistes locaux (presse écrite et radios uniquement, car cela ne sert à rien d’espérer quelque chose de France3 Bourgogne), aucune retombée, pas d’article, pas d’interview ou même de critique féroce. Seul le blog « au fil de Joigny » a joué le jeu et son fondateur Bertrand Urban est même venu à la signature organisée à la librairie Berger de Joigny.  Pour cette signature, l’Yonne Républicaine avait tout de même daigné faire un mini article trois jours après (donc inutile), assorti d’un courriel aigre doux de la journaliste en poste. Je m’étais en effet permis de me poser des questions sur la ligne éditoriale du journal et sur les compétences photographiques de la très jeune correspondante avec son mobile. Bien mal m’en avait pris et la journaliste, supérieure hiérarchique de la correspondante, m’avait très justement rappelé que les articles dans son journal n’étaient pas un dû et que je n’étais qu’un écrivain local à la grosse tête et aux chevilles qui enflent…

Certes… En effet, je ne suis pas Flaubert et j’en ai bien conscience. Mais par contre je pense que j’écris mieux que Nabila… Oui, car pendant un instant, je me suis dit que si j’avais été Nabila, j’aurai pourtant eu les honneurs de la presse locale.

Attention, je ne suis pas en train de dénoncer un phénomène vieux comme l’histoire de la presse et de l’édition qui regorge de « coups » médiatiques avec des livres jamais écrits par leurs auteurs d’ailleurs… (voir livre de Nabila)

Non, je parle de cette tendance de la presse locale à faire de plus en plus de l’info générale au détriment de la locale. C’est en discutant avec les acteurs locaux, les associations, les artistes (et même en dehors de l’Yonne) que l’on se rend compte du phénomène. Il est toujours plus difficile d’avoir des articles, des interviews sur nos actions, nos expositions. Je m’en rends compte également avec les Créacteurs en Puisaye ou nos voisins et amis de la galerie R9. Nous avons la chance d’avoir deux magnifiques galeries dans un joli village avec des artistes souvent de renommée nationale et parfois internationale et aucun journaliste n’est jamais venu nous voir. (Je ne parle pas des correspondants locaux qui heureusement nous soutiennent depuis longtemps).

Hélas, je crois que la presse locale a tout à y perdre. Non, seulement le lien qui l’unit à la population, mais aussi ses lecteurs, car ils préfèreront le Monde, le Figaro, France Inter ou la télévision pour de l’information générale et internationale.

Et nous artistes locaux et écrivains à la grosse tête que pouvons-nous faire ? Contacter la presse nationale ? Pas si facile…

Il est vrai que l’année dernière une équipe de France 3 Bourgogne s’est déplacée jusqu’à la galerie des Créacteurs en Puisaye, mais nous avions organisé une expo X. Cette année, notre exposition collective sera sur le thème de l’ivresse, c’est déjà moins porteur…

A moins de faire venir Nabila pour le vernissage ?

 

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