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Blog à la campagne
28 mars 2016

De l’associatif au collectif.

- « J’en ai repris pour trois ans », c’est comme cela que je réponds aux gens qui me demandent si je suis toujours Président des Créacteurs en Puisaye. L’association d’artistes fêtera ses dix ans en octobre cette année et heureusement, même si j’en suis un des membres fondateurs, je n’en suis pas le premier, ni le second Président, car l’idée de devenir le Sassou N’Guesso de l’art à Saint-Sauveur-en-Puisaye m’a un instant effleuré… ;-) Les statuts de l’association sont ainsi, quand on est Président, c’est pour trois ans. Il faudra les changer un jour, car contrairement à l’élection présidentielle, cela casse toute velléité. Donc, pas d’autre candidat, mais pas besoin de primaires non plus… Aux Créacteurs, on a toujours tout fait à l’économie…

Avec Fabienne la trésorière et Isabelle la secrétaire de l’association, j’ai trouvé le même enthousiasme exubérant :

- « Bah, si tu y retournes, OK, je te suis… »

 Il faut dire que le rôle est finalement plutôt ingrat, voire ingrat double. C’est du pur bénévolat qui demande de l’énergie et qui expose à toutes les critiques au nom de l’association. Schopenhauer a dit « le monde est ma représentation », j’ai envie de dire « l’associatif est notre représentation ». Je ne compte plus les conseils souvent mi-figue mi-raisin sur ma manière de gérer ou d’animer l’association. Certains me voient en chef d’entreprise ou DRH, d’autres trop mou, trop conciliant ou trop influençable ; finalement, c’est en général une sorte de projection ou d’effet miroir de la personnalité des conseilleurs ou des critiques. Paradoxalement, c’est pour la communication – mon seul domaine de compétence — que les échanges ont été les plus vifs. Mais c’est bien connu, en communication, tout le monde a toujours une opinion. Concernant les finances et la programmation, qui sont les sujets primordiaux de l’association, mon rôle est amplement facilité, car je suis plus que secondé et laissé assez libre de mes choix.

Alors pourquoi ce sacerdoce ? Pourquoi repartir pour trois ans ? Pour les rencontres tout simplement… Aussi loin que je remonte dans ma jeunesse, mon adolescence, j’ai toujours aimé les artistes. Ils me fascinent, m’exaspèrent parfois, mais je les aime… Presque tous… Même les plus insupportables, les égotiques, les dépressifs, les difficiles d’accès. Ils ont toujours quelque chose à nous apprendre sur nous ou sur la vie qui nous entoure.

 Et j’en redemande, puisque avec Inès, Marlène et Franck, nous avons monté le collectif A4 qui reprend l’animation et la programmation confiées par la galerie R9 située en face celle des Créacteurs à Saint-Sauveur-en-Puisaye. Si nous avons tous les quatre des personnalités totalement différentes, notre projet est commun et le collectif nous est apparu comme une forme moins contraignante que l’associatif pour le réaliser. Bien sûr, nous nous exposerons, mais nous allons aussi programmer des artistes qui nous plaisent. J’ai d’ailleurs la chance de pouvoir animer une pièce dédiée en grande partie à la photographie sous la forme d’un cabinet de curiosités où j’inviterai les photographes que j’admire. Ce collectif est une fois de plus, l’occasion de faire de belles rencontres, mais également de réaliser pour la première fois un petit webdocumentaire sur nous quatre. Une manière ludique et interactive de se présenter.

banniereR9A4

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Commentaires
P
Bravo Président. C'est ce qui s'appelle s'inscrire dans le tissu associatif local. Bravo aux Créacteurs, R9 et A4. Ça fait un peu noms de bagnoles mais tant que la qualité est là, tout va bien. Ces lieux et les groupes qui les animent existent vraiment. Ils contribuent à l'identité de la région. <br /> <br /> A la prochaine
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