Nostalgie de New York

25 juillet 2011

Il y a quarante ans, presque jour pour jour, je découvrais New York. Cela reste un de mes plus grands souvenirs d’enfant. C’était en 1971, j’avais 7 ans et je faisais la croisière sur le paquebot France. Après cinq jours de voyage en partant du Havre, nous étions en vue de « Big apple ».
Cette arrivée avec la chaleur moite de l’été qui tombe sur les épaules et toutes les sirènes des bateaux et des remorqueurs qui se mettent à saluer le plus beau paquebot du monde de l’époque, restera inoubliable. Dès ce premier contact privilégié, ma vision de New York est devenue nostalgique.
Je me souviens de ma mère me filmant en super-huit sur le pont du France avec, derrière moi, l’île de Manhattan. On pouvait remarquer deux grandes tours en construction, entourées de bâches jaunes. La rumeur voulait qu’elles soient déjà plus hautes que l’Empire State Building. Ces deux tours, je les visiterai des années plus tard, prenant cet ascenseur si rapide pour aller au sommet, qu’il donnait l’impression d’être en apesanteur. Je les verrais aussi, comme tout le monde, s’écrouler en direct à la télévision.

A l’âge de 20 ans, j’ai commencé à y aller régulièrement. Mon oncle, ma tante et mes cousines sont américains et j’ai pu grâce à eux fréquenter le milieu artistique new-yorkais. Je voulais être photographe et le mari d’une de mes cousines en était un reconnu et me prenait comme assistant de temps à autre. Ils me laissaient aussi les clefs de leur appartement pour aller à leur maison de campagne de Woodstock. Un de mes voisins était le chanteur Joe Jackson.

Céline disait de New York que c’était une ville debout. J’ai toujours trouvé cette ville incroyable et fantasque que cela soit à travers le cinéma ou la musique. De Louis de Funes et ses gendarmes regardant les buildings, à Robert de Niro dans Taxi Driver en passant par Woody Allen, la ville m’a toujours donné l’impression d’y tenir un rôle.

Après quelques aller-retour entre Paris et New York quand j’étais photographe à la fin des années 80, j’ai cessé d’y aller brutalement. Ma dernière visite à « Big Apple » date de plus de 20 ans et ma vision de la ville est de plus en plus nostalgique…