Absolument dé-vo-ré…

5 juillet 2010

Je profite que j’ai d’un coup moins de travail (mon journal de Pays est chez l’imprimeur et j’attends le fax avec le devis de la poste pour lancer la distribution) pour écrire tout le bien que je pense du livre de Zoé Shepard que j’ai littéralement dévoré ce week-end. Contrairement à beaucoup de gens, dont les membres du conseil de discipline qui veulent suspendre cette haute fonctionnaire territoriale pour crime de lèse-vérité, j’attendais de l’avoir lu pour en parler.

C’est drôle, c’est caustique et bien écrit. Au fil des pages, quand on a en tête la polémique qui entoure ce livre, on se demande comment des employés du Conseil régional d’Aquitaine ont pu se reconnaître… C’est une pure fiction avec, évidemment des traits, des thèmes et des détails issus mais hors contexte du travail d’Aurélie Boullet (de son vrai nom d’administratrice territoriale). Sans faire d’autopromo (quoique !), j’avais utilisé le même procédé pour parler de mes 12 ans de télévision dans « Suprématie de l’odieux visuel ».

Je me demande donc comment Coconne ou Simplet ont pu se reconnaître dans ce livre et en être affectés comme l’affirme le Président du Conseil régional. Déjà, selon les portraits qu’en brosse l’auteur, les personnages décriés ne sont pas le genre à ouvrir un livre et l’on imagine difficilement Coconne en train de fondre en larme au fil des pages et dire :

- Mais cette crétine, c’est moi bien sûr ! Oh vraiment, Aurélie est trop méchante… Snif ! Et décrire ce super séminaire à la Rochelle comme un affreux week-end au Mont-Saint-Michel, c’est trop injuste…

Franchement soyons sérieux, devant un tribunal cette thèse du dénigrement ne tiendra pas plus la route qu’un rapport de Xavière Tibéri sur la transversalité européenne des GAL leader + sur le savoir-faire artisanal, outil de levier culturel et économique local.
Parce que derrière Coconne et Simplet se cachent le népotisme, les frais de bouches, le clientélisme et la politique du pire que l’on ne croit réservé qu’aux dorures des sommets de l’Etat, du Sarkozy bling-bling au Chirac et ses plaçoux. Et bien non ! Les baronnies socialistes (ou UMP d’ailleurs) fonctionnent parfois à l’identique dans les magnifiques hôtels de région ou de département.
Depuis le début des comtés et duchés sous les Carolingiens et les Capétiens peu de choses ont finalement changé…

Il faut soutenir Zoé Sherpard en lisant son livre et même si par le plus pur hasard, elle était évincée du C.R., elle a une seconde corde à son arc, c’est un vrai écrivain…

le groupe de soutien à Zoé sur Facebook