Sevrage.

Je vais faire ici mon coming out. Je suis drogué. C’est difficile à avouer, mais cela fait quelques années et il va être de plus en plus dur de le cacher. Je suis accro aux réseaux sociaux, surtout Facebook et instagram, régulièrement tumblr, mais heureusement très peu twitter ou snapchat. Je croyais que cela passerait, comme j’ai arrêté la télévision depuis longtemps, mais non. Difficile de résister.

J’ai vécu un drame et personne ne s’en est rendu compte. J’ai été dénoncé sur Facebook pour une photo scandaleuse de nu (voir ci-joint) et mon compte a été suspendu trois jours. Pour un drogué, c’est intenable. Ce n’est pas la première fois, mais ma dernière suspension n’avait duré que 24 heures, un peu comme une mauvaise cuite ou une gueule de bois. Mais là, 72 heures ! J’en frémis, rien que d’y repenser.

Les gens de Facebook (des USA le célèbre pays des libertés) font les choses bien. Imaginez regarder Facebook, mais ne plus pouvoir intervenir. Impossible de « liker » une photo de chaton, de partager un clip ou la dernière affaire de Sarkozy… L’horreur ! D’autant plus que cette suspension est doublée d’une interdiction d’utiliser messenger. Vos amis peuvent vous écrire, vous les voyez en ligne mais vous ne pouvez leur répondre. Bon, j’ai l’application telegram et les bons vieux SMS d’autrefois, mais ce n’est pas pareil…

Alors, il s’est passé un truc un peu bizarre. J’ai mis mon téléphone de côté et sur mon ordinateur, je n’ai pas ouvert l’onglet Facebook quand je travaillais sur mon prochain roman. J’ai d’ailleurs plus écrit que d’habitude. Et puis, je suis sorti jardiner et j’ai pris des apéros sans mon portable à discuter en regardant les gens dans les yeux. C’est dingue comme une vie peut facilement basculer…

Et je me retrouve avec un vrai dilemme… Il faut que j’arrête les photographies de nus et que je me mette aux photos de burkinis. Merci Facebook pour cette belle leçon de savoir vivre !