Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Blog à la campagne
28 mars 2012

Vert de rage.

Voici un article de l'excellent Canard Enchaîné repris sur le site observatoire des subventions :

Le gouvernement avait promis, lors du Grenelle de l’environnement, de multiplier par 3 la surface de champs cultivés en bio, pour grimper à 6%.

Pour encourager les agriculteurs à lâcher le pulvérisateur et le sac d’engrais chimiques, il est même prévu une aide financière. Pas vraiment du luxe, car celui qui se convertit au bio n’a le droit de vendre ses produits étiquetés qu’au bout de 2 ans, le temps que les champs chimiqués se refassent une santé. Les pouvoirs publics en font des tonnes sur le 1,5 milliard d’euros de subventions européennes donné chaque année aux agriculteurs bio.

Sauf qu’il y a comme un cheveu dans le potage. La France accuse un tel retard dans la distribution des subventions que deséleveurs français ont décidé de porter plainte auprès de l’ Europe. “On reçoit l’argent avec de 9 à 10 mois de retard, la situation s’aggrave depuis 4 ans“, explique Jacques Maret, l’un des meneurs de la jacquerie. Cette semaine, cet éleveur de veaux bio en Poitou-Charentes va saisir le Parlement européen. Une fois la plainte enregistrée, elle sera expédiée à la Commission européenne qui lancera une enquête. La France pourrait se faite taper sur les doigts pour avoir joué les Picsou avec les subventions de la PAC aux agriculteurs bio.

C’est d’autant plus étonnant qu’à l’inverse l’ Etat s’empresse de verser les subventions de la PAC destinées à l’agriculture intensive. L’année dernière, la moitié des sommes a été réglée avec 6 semaines d’avance.” Non seulement les agriculteurs qui font dans l’intensif sont payés rubis sur l’ongle, mais en plus ils touchent 6 fois plus que leurs collègues qui préfèrent le bio, soit la coquette somme de 9 à 10 milliards d’euros par an de subventions de la PAC.

Une différence de traitement sur les subventions de la PAC qui met en rogne Jacques Maret et ses collègues. Avec tout ça, on comprend mieux pourquoi la France n’aligne que 2,5% de surfaces cultivées en bio, contre 8% en Italie, ou 15,7% en Autriche. En attendant, c’est le PACtole pour le chimique.

DSC_0003

Publicité
Commentaires
Publicité